Les syndicats peuvent être fiers, ils sont arrivés à mobiliser en masse leur troupe contre la réforme des régimes spéciaux. Quelle importance si on est en télétravail ?
D’abord pourquoi la grève ?
Il s’agit en France de savoir si un cheminot peut prendre sa retraite à 50 ans, et de différencier les métiers pénibles de ceux qui ne le sont pas. Dans cette logique, s’il y a en une, il faut d’accorder des avantages aux salariés effectuant des activités pénibles par rapport à ceux dont les travaux ne le sont pas.
Le discours : l’évolution du travail et de ses conditions. La méthode : Arrêter de travailler et bloquer les transports.
Les organisations syndicales n’hésitent pas à utiliser ce droit inscrit dans la constitution, sachant que la réforme est inéluctable et qu’elle coutera plus de 20 M € rien que pour la SNCF, principal intéressé.
Sécurité télétravail : un dispositif à inventer
Ce vendredi, certains courageux ont attendu plus de 3 heures dans les bouchons pour rejoindre Paris.
Dans un pays ou le télétravail représente 7% de la population active (étude Dares sur le télétravail), contre une moyenne de 13% en Europe, on commence à comprendre l’intérêt de la collaboration à distance.
Le télétravail permet d’éviter les déplacements coûteux et en plus d’économiser de l’énergie (A déduire de l’écotaxe ? parlons en lors du Grenelle de l’environnement).
Sans parler de la motivation du salarié qui en contrepartie devra être autonome et organisé (une formation au télétravail co-financable par l’Etat ?).
Dans une France bloquée par les conflits sociaux, on devrait mettre un dispositif « sécurité télétravail ».
On pourrait ainsi continuer à travailler quoi qu’il arrive.
Une sorte de service minimum possible par un accès à distance à l’entreprise.
Choisir sa liberté
Si nous ne sommes plus dépendants des transports et du lieu de travail, on pourrait l’être avec l’informatique.
Mais en théorie, les électrons ne font pas grève.
C’est ce que signale, Laurent, conseil en management, sur son blog en titrant : Aujourd’hui, jour de grève, vive le télétravail.
Il a profité du jeudi noir, pour consacrer sa journée à des travaux de préparation et à téléphoner à ses clients et partenaires.
Et de préciser : « Le télétravail est un gisement de développement extraordinaire pour les entreprises, avec à la clé des gains de productivité inattendus. C’est un choix essentiel de management d’entreprise à la mesure de notre monde mouvementé… »
Faisons du télétravail, habitons des Ecopolis, comme le suggère la commission Attali.
Des villes nouvelles d’au moins 50.000 habitants inspirées par le « Mountain view » californien, Hammerdy Sjöstat en Suède, New Songdo City en Corée, ou encore les Ecotowns anglaises de Gordon Brown.
La liberté commence où s’arrête celle des autres, cette phrase est devenue une évidence, presque un proverbe.
Pour l’immédiat, c’est la grève qui l’emporte et non pas le télétravail, et c’est ça qui est pénible !